UNE MAJORITÉ DE CANADIEN-NE-S SONT FAVORABLES À DES MESURES PLUS STRICTES DE CONTRÔLE DES ARMES À FEU

COMMUNIQUÉ DE PRESSE de NAWL

L’enquête révèle que plus de 70 % des personnes interrogées soutiennent une interdiction permanente d’acheter de nouvelles armes de poing et s’opposent à ce que les civils soient autorisés à posséder des armes à feu de style armes d’assaut. 

OTTAWA — Les résultats d’un nouveau sondage indiquent que la plupart des Canadien·nes souhaitent des lois plus strictes en matière de contrôle des armes à feu et que 89 % d’entre eux et elles sont favorables à ce que les autorités révoquent les permis d’armes à feu et retirent rapidement (dans les 24 heures) les armes à feu des personnes qui ont commis des actes de violence conjugale, de violence familiale ou de traque. 

La plupart des Canadien·nes soutiennent les mesures du projet de loi C-21, actuellement devant le Parlement, visant à renforcer le contrôle des armes à feu au Canada, selon les résultats d’un sondage Abacus Data mené auprès de 1 500 adultes et publié lundi par l’Association nationale Femmes et Droit (ANFD) au nom de 34 organisations féministes et de femmes de tout le Canada. Le soutien aux mesures de contrôle des armes à feu est plus élevé chez les femmes. 

Seules 11 % des personnes sondées sont « tout à fait favorables » à ce que les civils possèdent des armes à feu de style armes d’assaut, alors que 55 % se disent « tout à fait opposées » à ce que les civils soient autorisés à posséder ce type d’armes, qui sont conçues pour un usage militaire ou tactique. 

Le soutien est le plus fort parmi les partisan·es du NPD, dont 67 % se disent « tout à fait opposé·es », suivis par les libéraux (64 %) et les conservateurs (45 %). (Additionnellement, 11 %, 13 % et 23 %, respectivement, sont « plutôt opposés » à la possession de telles armes par les civils). 

« Les résultats du sondage confirment qu’en dépit de la campagne de relations publiques très médiatisée et bien financée menée par le lobby pro-armes pour veiller à ce que les amendements visant à inscrire une interdiction permanente et complète des armes à feu de style armes d’assaut ne soient pas inclus dans le projet de loi C-21, y compris la diffusion à grande échelle de désinformation concernant l’interdiction des fusils de chasse, la majorité des Canadien·nes demeurent résolument en faveur de l’interdiction de ces armes », a déclaré Suzanne Zaccour, au nom de l’Association nationale Femmes et Droit. 

Le soutien était également plus élevé chez les femmes que chez les hommes, ce qui met en évidence l’argument de la coalition selon lequel le contrôle des armes à feu est un enjeu féministe : seules 8 % des femmes interrogées sont tout à fait favorables à ce que les civils possèdent des armes à feu de style armes d’assaut, alors que 62 % d’entre elles s’y opposent fermement. 

La plupart des personnes interrogées sont également favorables à ce que les personnes qui ont perdu leur permis de port d’arme pour cause de violence conjugale soient soumises à une procédure plus rigoureuse, telle que la présentation d’une demande à un juge, si elles souhaitent obtenir un nouveau permis de port d’arme, 64 % d’entre elles étant tout à fait favorables à cette mesure, alors que seulement 7 % y sont tout à fait opposées. Cette mesure, soutenue ou fortement soutenue par 88 % des femmes interrogées, a été proposée dans le mémoire de l’Association nationale Femmes et Droit au Comité permanent de la sécurité publique et nationale, appuyé par 14 organisations féministes. Le mémoire demande également d’interdire l’accès aux armes à feu aux personnes ayant commis des actes de violence conjugale, quelle que soit leur profession, une mesure soutenue par 77 % des Canadien·nes interrogé·es. 

Le sondage a été réalisé entre le 7 et le 10 mars à la demande de #FemmesContreLesViolencesArmées, une coalition d’organisations féministes et de femmes nationales et régionales de tout le Canada. La marge d’erreur du sondage est de +/- 2,53 %, 19 fois sur 20. 

L’ensemble des données a été pondéré en fonction des données de recensement afin de garantir que l’échantillon corresponde à la population du Canada en termes d’âge, de sexe, de niveau d’éducation et de région. 

AEP